La Confédération générale du travail dénonce l’intention du Gouvernement de faire passer, auprès de la Commission nationale de négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle, «une disposition abandonnée lors de la bataille contre la loi travail, afin de permettre aux entreprises de commerce alimentaire de déroger aux seuils (…) de déclenchement des heures de nuit». L’organisation syndicale estime que le secteur d’activité concerné ne peut justifier de la «nécessité d’assurer la “continuité de l’activité” de l’entreprise ou d’assurer un “service d’utilité sociale”». Elle s’inquiète d’une possible extension à d’autres secteurs et ironise sur le sens que les pouvoirs publics donnent à la concertation. Le syndicat précise que la disposition incriminée figure dans le projet de loi sur l’avenir professionnel.
Pour la FGTA-FO le projet du Gouvernement ne vise rien d'autre que «contourner les garanties du travail de nuit, au seul bénéfice des employeurs». La fédération syndicale contexte non seulement le principe, mais aussi les modalités de la négociation sociale (accord collectif d’entreprise ou accord avec les syndicats, et simple référendum pour les entreprises de - de 20 salariés). La FGTA-FO «s’oppose à l’élargissement des dérogations au travail de nuit aux commerces de détail alimentaire» et «rappelle son attachement au caractère exceptionnel du travail entre 21h et 7h» et renvoie a tout le moins à un «accord de branche».