Les autorités publiques et professionnelles sanitaires publient des recommandations relatives à la mise en œuvre des tests, outil sanitaire clé dans la phase de déconfinement.
L’Académie de médecine notifie ainsi que le médecin généraliste disposera à la fois «des tests de détection directe du virus par RT-PC, (et-NDLR) et de tests sérologiques permettant un diagnostic indirect de l’infection par le SARS-CoV-2». Mais elle tient à recommander, quant à l’utilisation de ces tests virologiques: que «seuls les tests recommandés par le CNR (Centre national de référence-NDLR) (…) soient remboursés s’ils sont prescrits», que les deux types de test soient «associés pour pour l’identification de foyers d’infections et la détection des contacts». Dès lors qu’une personne est «testée positive en PCR», il est recommandée de la placer en isolement «pendant deux semaines». Pour une personne «ayant un test PCR négatif et une sérologie positive», on peut considérer qu’elle est immunisée et ne doit pas être placée en isolement.
Pour la Haute autorité de santé (HAS), le déploiement de tests sérologiques à grande échelle est envisageable via le recours à des tests unitaires de type «tests diagnostiques rapides (TDR), tests rapides d’orientation diagnostique (TROD)», requérant peu de matériels et accessibles sur tout le territoire. Les premiers (tests de référence-NDLR) sont recommandés en «diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques, en cas de test virologique négatif mais de symptômes évocateurs de COVID-19, et auprès des personnels soignants ou d’établissements d’hébergement collectif qui ont été en contact avec le virus et pour les enquêtes épidémiologiques».
Les seconds doivent plutôt l’être« pour les personnels soignants et d’hébergement collectif et pour les patients symptomatiques sans signes de gravité s’ils présentent des difficultés d’accès à un laboratoire de biologie médicale», sachant qu’un TROD positif doit obligatoirement être confirmé par un TDR. En revanche, la HAS, pour raison d’incertitude scientifique et de risque diagnostique, écarte l’utilisation des «autotests».