L’annonce du renforcement des mesures sanitaires anti Covid suscite de vives réactions au sein des syndicats d'employeurs comme de salariés.
Ainsi, pour la Confédération des PME (CPME), les mesures de soutien (…) annoncées par le Premier ministre portant, en particulier, sur le chômage partiel, le renforcement du fonds de solidarité et sur des exonérations de charges sociales», «conditionnées à une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 50 %», sont «clairement insuffisantes». L’organisation patronale appelle aussi les pouvoirs publics à faire en sorte que «les éventuels “tours de vis” visant à éviter la propagation du virus, soient précédés de véritables échanges tant avec les territoires que les secteurs professionnels concernés».
Les professionnels de l'hôtellerie-restauration réclament le retrait des mesures
Les représentants des professions de l’hôtellerie (Groupement national des chaînes hôtelières, Groupement national des indépendants, Syndicat national de la restauration thématique et commerciale, Union des métiers de l’hôtellerie) exigent quant à elles «le retrait de ces décisions», quitte à assigner les pouvoirs publics en justice, et menacent en outre d’interrompre «tous travaux avec le Gouvernement» si la compensation économique n’est pas à la hauteur.
Sur la même longueur d'ondes que les précédentes, l'organisation ADN Tourisme, par la voix de son président Christian Mourisard condamne «la fermeture totale des bars en zone d'alerte maximale», «décision (…) d’autant plus incompréhensible qu’elle semble avoir été prise de manière unilatérale sans aucune concertation avec les représentants des territoires concernés».
Croissance Plus souhaite «alerter à nouveau sur le caractère intenable à long terme de restrictions trop drastiques» et souligne «qu'une plus grande confiance peut être accordée aux citoyens et aux organisations sociales et économiques de base: associations, commerçants, entreprises... Face à cette menace, le principe de responsabilité ne peut pas reposer que sur l'État».
Force ouvrière dénonce la main mise de l'État sur Action Logement et l'Agirc-Arrco
Du côté des syndicats de salariés, Force ouvrière dénonce «des restrictions graves aux libertés individuelles et collectives, notamment en matière syndicale», de «graves reculs des droits sociaux», au regard desquels, il est «indispensable (…) que les réformes (…) du système universel de retraite (…), de l’assurance chômage (…), soient abandonnées». FO exige en outre que le «Gouvernement renonce à la main mise sur (…) Action Logement (ainsi qu’au-NDLR) transfert du recouvrement de l’Agirc-Arrco vers l’Urssaf» et laisse les partenaires sociaux négocier librement sur les «sujets de la santé au travail et du télétravail».
Communiqué CPME ; Communiqué commun GNCH, GNI, SNRTC, UMIH ; Communiqué FO – 25 septembre 2020;
Communiqué ADN Tourisme; Communiqué Croissance Plus – 24 septembre 2020