Les principales organisations professionnelles du secteur de l'hôtellerie en appellent au ministre de la Santé pour revenir sur les restrictions sanitaires imposées aux bars, restaurants, discothèques. Parallèlement, elles mobilisent la profession.
Reçues par le Premier ministre ainsi que par plusieurs ministres et secrétaires d'État, les organisations de professionnels de l'hôtellerie (Groupement national des indépendants, Union nationale des métiers de l'hôtellerie, Groupement national des chaînes hôtelières, Syndicat national de la restauration collective) ont a nouveau fait valoir leur opposition à la «fermeture complète des restaurants et des bars en zone d’alerte maximale et aux restrictions d’activité des bars en zone d’alerte renforcée». Mais elles ont constaté que «les pouvoirs publics ont essayé de gagner du temps en tentant de nous endormir par des promesses d’aides, qui ne seront pas suivies des faits sur le terrain et dans les trésoreries de nos entreprises».
Ainsi que l'explique Roland Héguy, président de l'UMIH: «Nous ne voulons être ni réduits à la mendicité, ni payés par l’État. Un seul message au Gouvernement: laissez-nous travailler!».
Appel à mobilisation et propositions au ministre de la Santé pour compléter le protocole sanitaire
Une double action est engagée afin de convaincre les pouvoirs publics de revenir sur les restrictions imposées. D'abord, un appel à mobilisation pour le vendredi 2 octobre 2020 «et chaque vendredi aussi longtemps que nécessaire», invitant les professionnels à «faire du bruit, avec un signe distinctif, symbole de deuil de nos métiers». Ensuite, une demande de rencontre avec le ministre de la Santé, non sans rappeler que «celui-ci était le grand absent lors de la rencontre» du 29 septembre, et l'«absence de concertation» de sa part avec les organisations professionnelles. Lesquelles entendent néanmoins être, à cette occasion, «force de proposition».
À cet égard, elles suggèrent de compléter le «protocole sanitaire» existant par diverses mesures: «mettre en place dans les établissements un “Cahier de rappel” afin de garder à disposition des autorités sanitaires les coordonnées des clients en cas de contamination et de les aider à remonter le fil des cas contacts»; «organiser avec les autorités sanitaires les conditions d’un dépistage massif de tous les professionnels du secteur au moyen de plages horaires avec accès prioritaire»; mais aussi «prise de température» des salariés et clients, «paiements à table», «limitation du nombre de convives par table», «gestion des réservations».
La Confédération des PME estime, pour sa part, que les restrictions sont «ravageuses pour ceux qui se voient ainsi interdire d’exercer leur activité alors-même que la plupart respectent les règles sanitaires qui leur sont imposées. De plus, cela suscite l’incompréhension et l’impression d’être stigmatisés». Le syndicat patronal plaide pour «qu’on les laisse travailler, quitte à renforcer davantage le protocole sanitaire applicable et les contrôles», mais aussi pour un élargissement du droit d'accès au «fonds de solidarité» (aux entreprises de moins de 10 salariés, et non plus seulement en fonction du code NAF).
Communiqué CPME –1er octobre 2020;
Communiqués commun GNI, UMIH, GNC, SNRTC – 30 et 29 septembre 2020