La sécurité sociale, la sécurité sociale agricole et les acteurs publics de la santé mettent l’accent sur la vaccination antigrippale, en vue notamment de ne pas aggraver la crise sanitaire.
Si la campagne de vaccination contre la grippe est récurrente, celle de 2020 s’inscrit dans un contexte spécifique. Ainsi que l’expliquent la CNAM-Amélie, la MSA, le ministère de la Santé, Santé publique France, l’Agence nationale de sécurité du médicament: «la co-circulation du virus grippal et du virus SARS-COV2 (Covid-19) n’est pas exclue», d’où «l’importance majeure d’une couverture vaccinale antigrippale élevée chez les personnes à risque, associée au bon respect des gestes barrières de tous».
Priorité aux personnels de santé et personnes à risques
Et de préciser que la: «stratégie vaccinale (…) met, plus que jamais, l’accent sur les populations à risque et les professionnels de santé», avec un niveau d’objectif «défini par l’Organisation mondiale de la santé (…) fixé à 75 % pour les populations ciblées».
Afin d’atteindre l’objectif, il sera commandé «30% de doses de vaccins supplémentaires disponibles, par rapport aux 12 millions de doses consommées lors de la précédente campagne 2019-2020, via un approvisionnement continu auprès des laboratoires pharmaceutiques». D’ores et déjà «15,8 millions de bons (de prise en charge par l’assurance-maladie, NDLR) ont (…) déjà été envoyés (…) aux personnes concernées, avant le lancement de la campagne de vaccination».
Une campagne qui s’accompagne d’une «surveillance (…) toutes les semaines» d’un suivi de la consommation de vaccins, de l’évolution épidémiologique, ainsi que de «mesures de la couverture vaccinale des professionnels de santé», avec publication de la situation épidémiologique sur le site de Santé publique France. Un dispositif couplant «des spots télévisés et web, des affiches, des insertions presse et une campagne digitale» se déploie à l’attention du grand public et un autre, en parallèle auprès des professionnels (insertion dans la presse spécialisée, campagne sur les réseaux sociaux, affiches en officine…). Une communication spécifique sera consacrée aux gestes barrières.
L’Ordre des infirmiers demande le droit de vacciner sans prescription médicale
L’Ordre des infirmiers prend date à un double titre sure la campagne. D’abord en rappelant que «les infirmiers (…) sont invités à se faire vacciner», «cela relève du devoir déontologique, de l’impératif d’agir pour la protection des patients » selon les mots de Patrick Chamboredon, président de l’institution professionnelle. Ensuite en suggérant aux pouvoirs publics de permettre aux infirmiers de «contribuer davantage à (l’-NDLR) amélioration» de la couverture vaccinale
À cet égard, l’ONI demande que «les infirmiers puissent vacciner contre la grippe sans prescription médicale toute personne, majeure ou mineure», que «les actes autorisés des infirmiers soient élargis à d’autres vaccinations» et qu’enfin ils puissent «actualiser la partie “vaccins” du dossier médical partagé (DMP) du patient».