Le bureau de l'Unédic vient d'adopter ses prévisions financières pour le régime d'Assurance chômage à horizon 2021. Avec un déficit annuel "d'une ampleur inédite dans l'histoire de l'Assurance chômage" qui s'élèverait à 18,7 Mds€ fin 2020 puis à 9,7 Mds€ fin 2021, la dette serait portée à la fin de l'année prochaine à 65,2 Mds€.
L'Unédic rappelle que l'Assurance chômage est "un amortisseur 4 fois plus sensible à la conjoncture que d'autres régimes" en ce qu'elle enregistre une crise à la fois –et au même moment– dans ses recettes et dans ses dépenses. L'accroissement de la dette est ainsi dû en 2020 au financement de l'activité partielle (pour 57%), à l'augmentation des dépenses d'allocation chômage versées aux demandeurs d'emploi (pour 28,2%) et aux reports de cotisations et autres moindres ressources liées à la baisse de l’emploi soumis à contribution chômage (pour 14,6%).
Rappelant que quatre émissions d’obligations sociales à moyen terme ont déjà permis de lever 13 Mds€ en 2020, L'Unédic précise qu'elle "a adapté le dimensionnement de ses emprunts et règle sa stratégie financière afin de continuer à emprunter sur les marchés financiers en bénéficiant des conditions les meilleures". Limitée "à ce stade" à 0,3 Mds€ en 2020, "la charge d'intérêts de la dette est rigoureusement maîtrisée" conclut l'organisation paritaire.