Le Comité olympique et sportif ainsi que 95 fédérations interpellent le Président de la République sur la situation catastrophique imputable à des mesures sanitaires trop strictes et à un manque de soutien financier public.
Le CNOSF ainsi que la presque centaine de fédérations sportives signataires de la «lettre ouverte au Président de la République» assurent mesurer «pleinement l'ampleur de la crise que notre pays traverse» et ne souhaite pas «opposer les secteurs d'activité les uns aux autres». Reste qu'ils constatent que, non seulement, la doctrine sanitaire fait l'objet de «multiples applications divergentes et parfois contradictoires» et que «nos compétitions et manifestations programmées ou reprogrammées sont annulées, souvent à la dernière minute et en raison d’une application excessive et injustifiée des mesures sanitaires par les autorités locales», non sans rappeler l'effort consenti pour établir «les protocoles sanitaires les plus exigeants, validés par les ministères tant des Sports que de la Santé ainsi que par le Haut Conseil de la Santé publique et la Cellule interministérielle de crise».
Sur le plan économique, ils regrettent «l’absence de prise en compte des spécificités de notre secteur par un dispositif d’accompagnement approprié. Budgétairement, nous déplorons que les quelques euros promis par-ci nous soient repris par-là, dans des tours de passe-passe indignes et humiliants», au point que «de nombreux clubs se demandent aujourd’hui s’ils pourront passer l’année car plus de 80% d’entre eux, seulement animés par des bénévoles, piliers du sport amateur, restent encore aujourd’hui exclus des dispositifs d’aides prévus au plan de soutien piloté par le ministère de l’Économie».
Appelant le Président à exprimer «compréhension et (…) soutien», ils soulignent encore: «Alors que se prépare l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, il nous semble que la priorité doit être de préserver nos capacités à nous tourner collectivement vers l’avenir».