La perspective d'un nouveau reconfinement inquiète fortement les organisations professionnelles de multiples secteurs.
Avant même l'allocution du Président de la République du mercredi 18 octobre, la Confédération paysanne estime que «primordial que les marchés de plein vent soient maintenus» et ne soient pas injustement traités par rapport à la «la GMS, où le libre-service pose de sérieuses questions en termes de contamination».
Du côté de l'interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage (Valh'or), et alors que se profile la Toussaint, on exhorte également le Président de la République à ne pas «stopper cette activité économique par des restrictions strictes», ce qui «conduirait à fragiliser encore plus toute une filière et pour de nombreuses entreprises, en situation fragile, les conséquences seraient irréversibles». Et de rappeler que pour les Français «les végétaux sont des produits de première nécessité».
Le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) plaide pour «laisser les centres commerciaux fonctionner normalement», en indiquant que ce sont des équipements «dont les entrées sont strictement contrôlées et dans lesquels les mesures barrières sont rigoureusement appliquées», mais aussi que «après l’épisode des gilets jaunes dès novembre 2018, les mouvements sociaux dès décembre 2019 liés à la réforme des retraites et les grèves dans les transports en commun, l’arrêt brutal du fonctionnement des centres commerciaux à la veille des fêtes de fin d’année 2020 serait dramatique pour les 39 000 commerces qui y sont actifs».
Le CNCC alerte aussi sur le risque de «renforcer la concurrence déloyale et prédatrice des “pure-players” du e-commerce à l’image d’Amazon qui a lancé une campagne de communication tapageuse à la veille du Black Friday». L'organisation se dit prête à l'application d'un protocole sanitaire encore renforcé.
Pour l'Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA), la mobilisation est déjà engagée pour continuer à «maintenir la production et l’approvisionnement des magasins»: «renforcement de la supply chain», «organisation du travail (…) et (…) process adaptés pour assurer la protection des salariés», «anticipation sur (…) l’approvisionnement des matières premières qui rentrent dans la composition des produits et des emballages», mais aussi «renforcement du dialogue social» en entreprise et au sein de la filière.
L'ANIA juge néanmoins que les nouvelles restrictions devront s'accompagner d'un «soutien massif de l’État», notamment pour les entreprises du secteur de la restauration.