Plusieurs organisations professionnelles du secteur du commerce demandent notamment au Gouvernement d’interdire le Black Friday et de permettre la réouverture des enseignes dès le 12 novembre.
Plusieurs fédérations professionnelles de commerçants (Confédération des commerçants de France, Fédération française des associations de commerçants, Conseil national des centres commerciaux, Vitrines de France) constituent un «collectif à la composition inédite et historique, dont chaque membre a choisi de dépasser ses singularités, ses divergences voire ses rivalités, pour ne constituer qu’un seul et unique front». Objectif: exiger des pouvoirs publics des mesures pour assurer l’équité avec les plateformes de vente en ligne.
Ainsi que le précisent les présidents Jean-Claude Delorme (FFAC), Jacques Ehrmann (CNCC), Francis Palombi (CdCF), Jean-Pierre Lehmann (Vitrines de France): «Ne croyez pas que nous sommes contre la digitalisation du commerce; c’est au contraire notre priorité stratégique depuis longtemps! Nous sommes mêmes les premiers promoteurs du commerce omnicanal. En l’occurrence bien avant que l’Etat prenne conscience de l’enjeu et découvre la nécessité, crise aidant, d’aider les plus petits ou fragiles d’entre nous à s’y mettre».
Pour une égalité fiscale entre commerce physique et commerce en ligne
Dans l’immédiat, pour permettre de surmonter la crise sanitaire, le collectif requiert «l’interdiction immédiate du Black Friday 2020», «une restriction sans délais de la vente sur Internet aux seuls produits de première nécessité», ainsi qu’une «réouverture des magasins dès le 12 novembre (dans le respect des protocoles sanitaires)».
Plus structurellement, il plaide pour «la fin de l’iniquité structurelle existante entre la communauté des commerçants français et les marchands 100% Web», à travers des mesures au premier rang desquelles: égalité de «traitement fiscal» tenant compte des «impôts auxquels le commerce physique est soumis»; «assujettissement des projets d’entrepôts à l’Autorisation d’exploitation commerciale, non-anonymisation des procédures immobilières». Pour les signataires, les plateformes doivent être également sujettes au principe du «pollueur-payeur» (pour les livraisons, emballages), à des obligations sociales (conditions de travail), sociétales (information du consommateur) renforcées… Sans oublier les «normes sanitaires».