Le Conseil national des professions de l’automobile plaide pour une réouverture générale des points de vente et de service automobile, en contrepartie d’un protocole sanitaire renforcé.
«Sans réouverture des points de vente, l’industrie automobile et l’ensemble de ses sous-traitants seront conduits à diminuer rapidement et fortement leur activité», tel est l’avertissement de l’organisation professionnelle, qui rappelle aussi que «le commerce automobile reste (…) fondamentalement présentiel», et que «les constructeurs ont adapté (…) leur outil de production aux véhicules réellement commandés dans les concessions afin d’éviter une surproduction». En outre, une réouverture «apporterait davantage de cohérence aux différents dispositifs gouvernementaux» : «verdissement des flottes», accès des clients aux «nouvelles technologies», mais aussi «traitement équitable entre les modes de transport».
Pour le CNPA, comme pour ses partenaires industriels (PFA, FIEV, CSIAM), une «réouverture de l’ensemble des points de vente» est nécessaire, avec une attention particulière à la «vente de véhicules d’occasion». En contrepartie, le protocole sanitaire y serait renforcé: accès via «prise de rendez-vous», «essai du véhicule» limité dans l’espace et le temps, «jauge à 10m2 par client», «possibilité de subordonner la réalisation de la visite client au téléchargement de l’application “Tous Anti Covid”». En outre, ils plaident pour que les points de vente «aient la garantie de pouvoir continuer à recourir à l’activité partielle, et ce, quelle que soit la baisse du chiffre d’affaires». Enfin, ils invitent les pouvoirs publics à revoir les «mesures de fiscalité environnementale en passe d’être adoptées par le Parlement», en particulier «un barème du malus écologique dont l’augmentation sans précédent (…sur le CO2 et malus sur le poids) impactera 45% des véhicules du marché français dès 2022».