La prolongation de la fermeture des commerces ou activités dits «non essentiels» mobilise les organisations professionnelles. Elles exigent que le Gouvernement donne des perspectives.
Réagissant à l’intervention du Premier ministre (13 novembre 2020), la CPME estime que la «perspective de reprise d’activité pour les magasins considérés comme “non-essentiels” est trop hypothétique». Si elle acte le «crédit d’impôt bailleur allant jusqu’à 50% des loyers non encaissés», elle note que «aucune solution n’a en particulier été évoquée pour soulager la trésorerie des entreprises», laissant donc «craindre que la situation (…) ne continue à se dégrader».
Pour une réouverture des commerces au 1er décembre
Pour le président des chambres de métiers, Joël Fourny: «L’urgence, c’est la réouverture au 1er décembre», et de ne pas «sacrifier la période de Noël». CMA France assure que les commerces et les artisans «mettront tout en œuvre pour accueillir les clients dans les meilleures conditions de sécurité», autour de mesures telles que «prises de rendez-vous préalables, (…) instauration de jauges réduites avec des horaires limités».
De son côté, l’Union nationale des métiers de l’hôtellerie et ses antennes territoriales Aquitaine et Gironde décident de saisir la justice à propos du «décret du 29 octobre 2020 qui ferme les restaurants et débits de boissons de “type N” tout en autorisant la restauration collective». Motivée par «la rupture du principe d’égalité entre les établissements concernés», la requête sera finalisée courant décembre. L’organisation professionnelle rappelle que «aucune donnée chiffrée ne permet de justifier que les cas de contamination ont été plus nombreux dans ces établissements de type N que dans la restauration collective» et, qu’en outre «les protocoles sanitaires stricts» y ont «été renforcés en septembre 2020».
Un crédit d’impôt pour les bailleurs bienvenu
Une douzaine d’organisations des secteurs du commerce (CNCC, FCA, Alliance du commerce, Procos), de l’immobilier (Fnaim, Unpi), de la finance et des assurances (FFA, FSIF, AFG) ainsi que l’opérateur CDC Habitat se félicitent de l’annonce d’un «crédit d’impôt de 50% au profit des bailleurs qui annuleraient les loyers de leurs locataires», selon des modalités adaptées à la taille des entreprises. Elles engagent leurs adhérents respectifs à se saisir de cette opportunité, c’est-à-dire à annuler des créances (bailleurs) ou à les honorer (locataires).