La CNAM et Pôle Emploi renforcent leur coopération afin de permettre aux demandeurs d’emplois de ne pas renoncer aux soins.
«Lutter contre le renoncement aux soins et lever les freins au retour à l’emploi dus à une santé dégradée», tel est l’objet de la convention de partenariat signée entre l’Assurance maladie et Pôle emploi (7 décembre). Une convention qui «vient renforcer les axes de collaboration entre les deux institutions» développé depuis 2013, au-delà la réponse à la problématique du renoncement aux soins générée par la crise sanitaire.
Concrètement, les services des deux structures se mobiliseront pour informer les personnes privées d’emplois de leurs droits en matière de santé, travailler à la «sécurisation du parcours des assurés en risque de désinsertion professionnelle en favorisant l’intervention précoce de Pôle emploi», expérimenter de «nouvelles modalités de collaboration sur les sujets communs (…) dans une logique de co-construction».
Solidarités Nouvelles face au chômage jugera l’accord sur le concret
Le collectif Solidarités nouvelles contre le chômage, au sein duquel se retrouvent des organisations professionnelles d’employeurs, syndicats de salariés, organismes paritaires de l’emploi et la protection sociale, associations et ONG, «salue l’initiative de Pôle emploi et de la Caisse nationale de l’assurance maladie afin de renforcer les collaborations locales existantes et de construire une stratégie commune au niveau national pour lutter contre le renoncement aux soins».
Cette convention résonne, en effet, avec «son rapport intitulé “La santé des chercheurs d’emploi, un enjeu de santé publique”, paru en 2018», dans lequel il plaidait pour «la mise en place d’un “écosystème” soutenant et durable afin d’améliorer la prise en charge de la santé des personnes au chômage» et, précisément, pour une intervention coordonnée de la CNAM et de Pôle Emploi. L’association sera toutefois «vigilante quant à la mise en oeuvre de cette collaboration» et entend continuer «son travail de sensibilisation des pouvoirs publics sur les liens entre santé et chômage».