L’UMIH considère injuste la décision du Conseil d’État suite à sa saisine contre le décret du 29 octobre portant interdiction d’activité des restaurants traditionnels, cafés et bars. Parallèlement, les bowlings et les établissements de loisirs demandent à rouvrir au 15 décembre.
«C’est une injustice de plus vécue par notre secteur à la lecture du délibéré. Le juge des référés avait demandé à l’État à fournir des études françaises sur la contamination (…), de telles données n’ont pas été produites et pourtant, le juge des référés a été convaincu de la nécessité du maintien de notre fermeture, contrairement à nos collègues suisses qui ont obtenu gain de cause dans une démarche similaire», se désole Roland Héguy, président de l’Union des métiers de l’hôtellerie.
Deux saisines contre des mesures disproportionnées et inégalitaires
Si l’UMIH nationale et ses unions d’Aquitaine et Gironde ne feront pas appel de la décision de l’instance juridictionnelle, elles soulignent qu’une autre saisine est en cours «pour laquelle une audience est attendue d’ici environ 12 mois. En cas de succès, les adhérents (…) pourront intenter des actions individuelles pour espérer des réparations indemnitaires pour préjudices causés par l’illégalité fautive du Gouvernement». En attendant, elles appellent «à un grand rassemblement de la profession le 14 décembre à 13h Esplanade des invalides».
L’organisation professionnelle invoque «la disproportion de la mesure d’interdiction totale d’activité» et la «rupture d’égalité avec la situation des restaurants collectifs et routiers». Elle se fait, par ailleurs, le porte-parole des «établissements de loisirs Indoors, à savoir les bowlings, laser-game, escape-game, trampoline, karting, salle d'escalade, plaine de jeux pour enfants et mini-golfs», qui ont été les «derniers autorisés à rouvrir, le 22 juin lors de leur basse saison d’activité», puis «refermés le 28 octobre, au début de leur haute saison d’activité».
Considérant que malgré «les aides principales pour le chômage partiel et le fonds de solidarité» ainsi que le PGE, «nous sommes loin du principe posé par le Gouvernement “zéro recette, zéro dépense”», l’Union demande non seulement «la réouverture des établissements dès le 15 décembre», mais aussi «le remboursement de toutes les charges fixes depuis le 14 mars (et-NDLR) l’application rétroactive de toutes les aides depuis le 15 mars 2020».