L’Ordre national des pharmaciens se dit très inquiet de la recrudescence des agressions en officines et laboratoires de biologie médicale dans le contexte de la crise sanitaire. Il alerte les pouvoirs publics et les professionnels.
«Le nombre de déclarations reçues cette année révèle la souffrance de mes confrères, auxquels j’apporte tout mon soutien. Il y a eu autant d’agressions recensées sur les premiers mois de 2020 que sur toute l’année 2019: je ne peux que le déplorer alors même que les pharmaciens font face à cette crise depuis des mois, au service de la santé publique». Tel est le constat que dresse Carine Wolf-Thal, présidente de l'Ordre des pharmaciens (CNOP).
Entre «cambriolages et agressions», plus particulièrement durant la période du premier confinement, avec des points noirs à Mayotte, Ile-de-France, la situation conduit l'institution ordinale à réitérer son alerte aux pouvoirs publics. De fait, «l’Ordre mène depuis plusieurs années, différentes actions avec les autorités» et des dispositions ont été prises, spécifiquement, en début de crise: «augmentation des rondes des forces de l’ordre durant les services de garde (…) et (…) protocole de sécurité», parallèlement à la mise en œuvre, au sein des professions concernés, de «référents sécurité» (pharmaciens) ou «conseillers» (biologie médicale). L'Ordre est par ailleurs habilité à «se porter partie civile, au côté du pharmacien victime, en cas de menaces ou de violences commises en raison de l'appartenance à la profession».
Un formulaire de déclaration d'agression est en outre accessible en ligne sur le site du CNOP, lequel invite tout professionnel victime d'agression à en faire usage afin d'améliorer encore les mesures prises.