Les syndicats professionnels majeurs de l'hôtellerie-restauration fustigent l'étude de l'Institut Pasteur sur les comportements susceptibles d'alimenter la pandémie Covid.
«Une étude sans fondement et scandaleuse». Tel est l'avis des organisations professionnelles du secteur des hôtels, cafés, restaurants (GNC, GNI, SNRTC, UMIH) au vu de l'étude remise aux pouvoirs publics par l'Institut Pasteur, associé à la Cnam, Santé publique France et IPSOS, sur les circonstances et les lieux de contamination par le virus. Selon cette étude, il y aurait eu un «sur-risque de contamination» dans les bars, restaurants.
Aucune justification scientifique à la fermeture des restaurants
Les syndicats de professionnels rappellent que «cette étude a été réalisée sur la base d’une population d’enquête dont les rédacteurs eux-mêmes reconnaissent qu’elle “ne peut pas être considérée comme représentative”», dénoncent une méthode qui s'appuie sur «les déclarations de personnes qui dans 2 cas sur 3 ignorent encore la personne source de leur contamination et livrent leurs simples suspicions», et notent qu'en outre, elle identifie «des cas de contaminations survenus “vraisemblablement”» à un moment où «les établissements étaient soit fermés (…) soit astreints à une activité très réduite souvent aux seuls déjeuners (…)».
Enfin, ils fustigent l'idée émise par le professeur Fontanet selon laquelle «il y a eu des bars et restaurants ouverts de façon clandestine pendant le confinement». Donc, «les bars, les restaurants restent fermés sans aucune justification scientifique» se désole le collectif d'organisations.