Des dizaines de syndicats professionnels du secteur culturel et sociétés d'auteurs saisissent le Conseil d'État en référé-liberté pour protester contre les restrictions sanitaires maintenues sine die par les pouvoirs publics.
Un collectif d'organisations professionnelles de la culture (Acid, Acrif, Afcae, AnimFrance, API, ARP, Dire, Fesac, FNCF, FNEF, GNCR, SCAM, SDI, SPI, SRF, UPC) en appelle au Conseil d'État pour contester le «maintien de la fermeture, pour une période indéterminée, des cinémas et des autres établissements culturels à compter du 15 décembre, date à laquelle ceux-ci devaient rouvrir leurs portes au public».
Une décision prise sans concertation ni appui d'avis scientifique sérieux
Les signataires rappellent que non seulement, nombre de secteurs ont pu reprendre leurs activités à date du 15 décembre, mais aussi et surtout qu'elles «n’ont été ni consultées, ni informées en amont de la décision du Gouvernement». Un recours a également été déposé par un autre collectif de syndicats patronaux (Association des scènes nationales, Chorégraphes Associé.e.s, EAT, Forces Musicales, Profedim, SMA, SNES, SNMS, SNSP, Territoires de Cirque, Théâtres privés en région, UFISC), de salariés (Fédération nationale des syndicats de spectacle-CGT), et sociétés d'auteurs (SACD) afin «d’obliger le Gouvernement à revenir sur les dispositions de fermetures généralisées des salles (…) et à adopter des mesures proportionnées aux risques sanitaires connus (…), adaptées à la situation épidémiologique de chaque commune, département et région».
La SACD se dit «convaincue que l’objectif de protection sanitaire des français (…) peut être atteint par des mesures qui ne remettent pas en cause, de façon aussi générale et brutale, la liberté de création, de communication, d’expression et d’entreprendre», non sans rappeler que «à ce jour, le Gouvernement n’a rendu public aucune étude ou avis scientifique recommandant la fermeture des lieux de spectacles ou des salles de cinéma».