Les organisations professionnelles de la biologie médicale ne décolèrent pas d'êtres mis à l'écart de la stratégie publique de lutte contre la pandémie. Ainsi, les Biologistes médicaux fustigent les décisions publiques concernant la vaccination (qui leur est réfusée), les auto-tests (vendus en supermarché), la baisse unilatérale des «tarifs de RT-PCR SARS-CoV-2 et des forfaits associés à la remontée épidémiologique». Le syndicat rappelle dénonce aussi «le cafouillage des masques non distribués aux laboratoires, (…) la stratégie ratée des tests antigéniques, (ou sur-NDLR) les tests salivaires en écoles, (le-BDLR) criblage mal organisé et (…) l'exclusion des laboratoires privés dans le séquençage».
Pour une gestion des autotests articulée à la stratégie tester-alerter-protéger
Dans un communiqué commun, 6 syndicats représentatifs de la professions en libéral ou en hospitalier (Biologistes médicaux, FNSIP-BM, FNSPBHU, SNBH, SNMB) alertent sur le «risque des autotests» qui ont fait l'objet d'un «avis favorable, sous condition» de la Haute Autorité de Santé. Critiquant «l’annonce du Directeur général de la santé, reprise par les médias, d’une éventuelle mise à disposition de ces tests dans les supermarchés», les organisations rappellent à la population que «la sensibilité (décelée par test-NDLR) ne dépasse pas les 50% chez les patients asymptomatiques», mais aussi que «les tests antigéniques ne sont pas aussi fiables qu’un test RT-PCR, sensible à plus de 90%». Et elles rappellent aux pouvoirs publics que «la supervision par le biologiste médical de toutes les étapes du processus de dépistage (…) dans une démarche de qualité est indispensable pour assurer une stratégie tester-alerter-protéger optimale».