Le Syndicat des médecins libéraux demande instamment aux pouvoirs publics de corriger, dans l'immédiat, la politique vaccinale et, au-delà, de revoir la politique de santé. Pour le SML, le diagnostic sur la gestion sanitaire de la pandémie conduit au constat critique que «l’abandon des mesures de prévention des crises sanitaires avec la dilution de l’EPRUS dans (…) Santé publique France, (…) a eu pour effet de bureaucratiser la gestion de la crise» et que «la maîtrise comptable des dépenses a montré ses limites». Le «Ségur de la Santé» est loin d'avoir été à la mesure de la crise, parce que trop centré sur l'hôpital, «alors qu’il aurait été indispensable d’investir aussi sur la médecine de ville».
Adapter la convention médicale aux nouvelles manières d'exercer
Le syndicat invite donc, dans l'immédiat, «le Gouvernement à se ressaisir sur l’organisation de la stratégie vaccinale». Pour le plus long terme, il demande le retour au modèle de «l’EPRUS, en organisant un travail commun entre les équipes de Santé publique France et les syndicats (…) représentant les médecins libéraux», ainsi qu'une «nouvelle convention médicale» adaptée à l'évolution de la façon d'exercer sous l'effet, notamment, de la pandémie. Il s'agit aussi de tirer parti des enseignements positifs de la période: «accélération de la télémédecine»; développement de «la coordination entre les professionnels libéraux de santé à travers les équipes de soins ouvertes et les CPTS»; «système d’indemnités journalières pour les médecins libéraux et l’ensemble des professions libérales», «indemnisation des médecins libéraux pour leur perte d’activité».