Les nouvelles dispositions applicables aux établissements scolaires pour contenir la propagation de l’épidémie sont jugées très insuffisantes par les syndicats de salariés.
À l’issue d’une rencontre du ministre et des syndicats, la Fédération syndicale unitaire estime nécessaire «de prendre de manière beaucoup plus systématique des décisions de fermetures de classes et écoles» si besoin, et de généraliser les «demi-jauges» à «l’ensemble du second degré, à minima dans les zones dites confinées». Elle rappelle aussi ses exigences: «aération des salles, purificateurs d’air, véritable politique de tests, création de (…) postes», mais aussi «politique de vaccination de l’ensemble des personnels».
Pour la fédération de l’enseignement de Force ouvrière (FNEC FP-FO), la fermeture des établissements et des classes traduit en réalité le «refus du ministre de répondre aux revendications, en matière de postes et de mesures de protection» telles que par exemple «tester tout le monde et isoler seulement les cas positifs», «faire suivre les personnels en contact avec le virus par la médecine de prévention». Même chose pour les «demi-jauges», principe appliqué «depuis novembre dans la plupart des lycées», mais qui accélère le décrochage de nombreux élèves, faute de «recrutements exceptionnels (…) pour que tous les élèves aient un enseignant dans chaque discipline». En peu de mots, conclut la FNEC-FP-FO: «S'il se préoccupait réellement de l'école, (le ministre-NDLR) commencerait par suspendre les nombreuses suppressions de postes et fermetures de classe qui sont programmées pour la rentrée prochaine, et ouvrirait tous les moyens nécessaires».