Pour le syndicat professionnel des entreprises du médicament, la levée des brevets sur les vaccins n’est pas le bon levier pour sortir de la crise. Suite aux prises de positions publiques (États-Unis, Europe), LEEM manifeste ses réticences, considérant notamment que cela «mettrait vraisemblablement en péril(…) la disponibilité mais également la sécurité des vaccins administrés» avec le «risque par exemple d’ouvrir la porte à l'entrée de vaccins contrefaits dans la chaîne d'approvisionnement mondiale».
Privilégier le respect de normes réglementaires élevées en matière de sécurité
L’organisation professionnelle soutient que «les véritables verrous ne sont ni économiques, ni juridiques, mais technologiques et logistiques. Les biotechnologies, très innovantes, ne peuvent pas être transférées aisément: chaque site de production nécessite un savoir-faire, des techniciens hautement qualifiés et des équipements de pointe (bioréacteurs, centrifugeuses, chambres froides) qui répondent à des normes réglementaires élevées de sécurité et de performance. Par ailleurs, sur un plan logistique, les tensions sur les matières premières sont réelles, ce qui constitue un autre goulet d’étranglement». Elle invite donc l’OMC à ne pas prendre ce parti qui «ferait peser une grave menace sur la recherche sur les nouveaux variants et les pandémies futures».