Les organisations patronales et syndicales de la branche publicité s’accordent sur la lutte contre les harcèlements au travail. Une démarche paritaire volontariste est engagée.
A l’issue d’une réunion de négociation extraordinaire de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de branche, les organisations d’employeurs (AAC, Udecam, Unirel, UPE) et de salariés (CFDT 3C, CFTC Pub, CFE-CGC SNCTPP, Unsa, SNP TV) du secteur de la publicité décident de «s’emparer du sujet et aboutir à un accord de branche sur toutes les formes de harcèlements et de violences au travail».
L’accord «ne se contenterait pas de simples rappel à la loi, mais se traduirait par des actions concrètes (…) mises en place par les partenaires sociaux ». Est d’ores déjà fixé «un calendrier de négociation afin d’aboutir à un accord dans les meilleurs délais», qui prévoit notamment que «d’ici la mi-décembre chaque organisation est appelée à faire ses propositions».
Pour une ratification de la convention de l’OIT sur la violence et le harcèlement au travail
La question des violences faites aux femmes mobilise plus généralement les syndicats de salariés interprofessionnels. Force ouvrière s’associe à la journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 novembre), également soutenue par la Confédération syndicale internationale (CSI) et la Confédération européenne des syndicats (CES). FO appuie l’appel de ces deux organisations «demandant la ratification et la mise en œuvre rapide de la convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) “concernant l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail » et de sa recommandation R236”». Pour la confédération, il faut aussi engager, au plan national, «l’ouverture d’une négociation (…) basée sur un dialogue social de qualité ainsi que des moyens juridiques et financiers à la hauteur des enjeux».
La CFDT attire aussi l’attention sur l’aggravation de la situation à l’heure de la crise sanitaire et du confinement, au domicile, mais aussi dans le cadre du travail. Elle réclame, de même, que le gouvernement français ratifie la convention. L’engagement du syndicat se concrétise par un soutien quotidien aux victimes, via «un numéro de téléphone e(…) mis à disposition des adhérentes et des adhérents CFDT victimes ou témoins de ces violences». Une «charte interne de prévention des violences sexistes et sexuelles» s’applique dans l’organisation.