Les fédérations patronales représentatives des entreprises de formation professionnelle annoncent la signature d'un accord de branche relatif au développement des compétences et à la formation.
Ligné le 18 décembre 2020 par l'ensemble des partenaires sociaux, l'accord est salué par la Fédération de la formation professionnelle (FFP), comme «une nouvelle étape dans le dialogue social de la branche», qui intègre «les facteurs d'évolution des métiers et des compétences (…) du fait notamment de la transformation digitale et des impacts de la loi “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel”: innovations pédagogiques et nouvelles attentes des apprenants, évolution du modèle économique, développement de l'alternance, ingénierie de certification professionnelle, ou encore la démarche Qualiopi».
Une ambition soutenue par la contribution financière des entreprises
L'accord priorise «l'accès à des formations adaptées aux besoins en compétences des entreprises», «une meilleure sécurisation des parcours» pour les salariés, et plus généralement la promotion de «l'alternance comme voie de recrutement à part entière et d'insertion professionnelle durable» et le «développement des compétences (comme-NDLR) axe d'attractivité de la branche». Sa mise en œuvre sera soutenue par «une gouvernance adaptée, qui pourra s'appuyer sur une Commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation (CPNEF) chargée de définir la politique de formation professionnelle de (…) branche», la création d'un «Observatoire paritaire des métiers et qualifications (OMPQ)», la mobilisation de «l'opérateur de compétences AKTO».
En outre il «instaure (…) une contribution conventionnelle» fixée pour chaque «entreprise (…) selon un calendrier progressif et en fonction de son effectif, (…) à hauteur de 1,5% à 2,5% de la masse salariale brute».
Une réponse adéquate à la réforme de la formation professionnelle
Pour le Syndicat national des organismes de formation (Synofdes), l'accord est le «fruit d’une négociation constructive avec les syndicats représentatifs de la branche», dote «les salarié·e·s et les entreprises d’un dispositif conventionnel ambitieux et performant», répond pleinement à la nouvelle donne instaurée par «la réforme de la formation professionnelle». L'organisation se félicite également des dispositifs de l'observatoire paritaire, de refondation de la CNPEF, de «contribution conventionnelle qui (…) viendra abonder un fond mutualisé au sein de l’OPCO de la branche». C'est un accord «conforme par ailleurs à sa vision de la formation professionnelle, vecteur de citoyenneté et d’autonomie».