Le Bureau de l'Unédic a adopté les nouvelles prévisions financières à fin 2020. L'institution souligne à cette occasion qu'elle «a joué pleinement son rôle de stabilisateur économique et social». Elle rappelle en effet qu'au plus fort de la crise elle a assuré en tout ou partie les «revenus de plus de 3 millions de chômeurs et de 9 millions de salariés en activité partielle».
L'Unédic prévoit aujourd'hui que «sur l’année, les dépenses de l’Unédic avoisineraient 59 Mds€, soit une augmentation de 43 % par rapport à 2019. Dans le même temps, sur l’année 2020, les recettes de l’Assurance chômage atteindraient 33 Mds€, soit une baisse de 16% par rapport à 2019».
Elle indique que «ce rôle d'amortisseur se traduit par des déficit qui s'accroissent» mais que «la charge de la dette est parfaitement maîtrisée». L'institution a en effet bénéficié de meilleures conditions de marché, «adapté le dimensionnement de ses emprunts» et émis par deux fois des obligations sociales à moyen terme.
Éric Le Jaouen, Président de l’Unédic, rappelle toutefois à propos de l'activité partielle que «La question de la soutenabilité de la dette à moyen et long terme et de sa structure doit se poser, tout comme la pérennité et le fonctionnement de ce dispositif qui ne dispose pas de recettes. Il appartient aux partenaires sociaux et au Gouvernement de se prononcer».