La CSMF engage un nouveau projet stratégique, adossé notamment à une restructuration d’ampleur de son siège en Maison de la médecine libérale.
«La crise de la Covid-19 a été à la fois un frein sur une rénovation que nous avions déjà engagée lors de l’Université d’été de septembre 2019 et qui aurait dû largement se développer au début de cette année 2020. Mais cette crise a aussi été l’occasion d’aller plus loin, d’accélérer sa mise en œuvre, afin de donner à la profession un espoir, une perspective pour construire dès 2021 (…) ce que sera l’exercice de notre profession à l’échelon des 10 années à venir». Ainsi que le rappelle son président Jean-Paul Ortiz, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) engage un nouveau projet stratégique.
Un projet ambitieux adossé à une rénovation des statuts et une modernisation du siège de la confédération
La confédération de syndicats de professionnels libéraux adosse ce projet à une révision de ses statuts qui doit être achevée d’ici à la fin de l’année, dans une vision «CSMF 3.0», autour de points clés: adhésion nationale, intergénérationnelle, directe ou par spécialité; structuration nationale et régionale, avec règle systématique de parité; nouvelle instance Conseil national; développement de la communication). L’organisation professionnelle entend aussi se doter d’une nouvelle infrastructure, en adaptant son siège aux services majeurs que sont «l’innovation, l’expertise, la formation»: la «Maison de la médecine libérale» accueillera ainsi un «incubateur de start-up santé», un «espace de rencontres propice à des conférences, des colloques mais aussi à la vie interne de la CSMF (amphithéâtre)», ainsi qu’un «large espace dédié à la formation: Evolutis DPC». Une opération qui demandera un «investissement conséquent».
La refondation de la médecine libérale doit être l’affaire des médecins
Son projet stratégique vise à affirmer que la médecine doit être «laissée au médecin», ce qui induit de «défendre les fondements de la médecine libérale en les faisant évoluer», faire valoir «la sécurité de l’exercice», «la protection sociale et la qualité de vie», imposer «la compétence du médecin», soutenir sa «formation», «Encourager et accompagner le regroupement physique ou virtuel et la création d’entreprise médicale libérale», le tout en tirant le meilleur parti du «numérique».
C’est sur ces fondements que la CSMF entend placer sa négociation de la convention médicale avec l’assurance maladie en affirmant la «priorité à la valeur de l’acte médical», «la coordination» entre médecins et entre médecins et autres professionnels (via notamment les outils numériques), la «simplification de l’exercice médical au quotidien», la «proximité et la gradation» du système de santé, le développement des «équipes de soins primaires ou de soins spécialisées». Il s’agira aussi de préempter l’évolution vers «l’entreprise médicale libérale».