Le syndicat professionnel des entreprises du médicament rend public un Livre blanc sur l’engagement numérique. Objectif: positionner la France en pointe sur l'e-santé. Pour LEEM, en effet, «la crise sanitaire liée à la Covid-19 a démontré, plus que jamais, l’importance du numérique, des données et des nouvelles technologies de santé dans l’organisation des soins et l’appui aux équipes soignantes». Mais la perspective de son «Livre blanc sur l’engagement numérique» (1) traduit un appel aux pouvoirs publics à soutenir durablement l’évolution vers la e-santé.
7 propositions pour déployer un écosystème de premier rang en e-santé
S’il est vrai que «les patients et professionnels de santé sont prêts à faire le saut dans la e-santé», que «la France affiche une volonté forte d’accélérer la transformation numérique de son système de santé» que «l’écosystème français de la santé numérique est extrêmement riche et dynamique», qu’il «dispose d’atouts considérables»… Il est temps d’entrer dans une approche globale cohérente, que l’organisation professionnelle articule autour de 3 thèmes clés assortis de 7 propositions argumentées très en détail.
Premier enjeu: «un cadre attractif pour augmenter les investissements des entreprises sur le territoire» (prop. 1 à 3). Ici, LEEM préconise d’adapter la réglementation relative aux «solutions de e-santé», de se donner les moyens de mieux les évaluer en «prenant en compte (les-NDLR) données de “vie réelle”», mais aussi de «prendre en compte les investissements réalisés par les entreprises, notamment dans le numérique, lors de la fixation des prix des médicaments». Afin de favoriser l’«adoption des solutions au bénéfice des patients et de l’efficience des parcours de santé» (prop. 4 et 5), il faut « valoriser l’action des entreprises (…) pour accélérer le développement des innovations», mais aussi «définir un modèle pertinent, en association au Health Data Hub, pour favoriser l’exploitation et l’utilisation des données et faire de la France un leader de l’IA».
Troisième volet: faire émerger une «filière d’excellence en santé numérique» (props. 6 et 7). Cette ambition induit une incitation à croiser «les expertises des secteurs public et privé et les compétences des secteurs du numérique et de la santé» et à «assurer l’accompagnement et la formation de tous les acteurs en lien avec la santé numérique».
Mobiliser la filière sur la culture digitale
Pour sa part, l’organisation professionnelle se fixe pour feuille de route de mobiliser ses adhérents autour de 6 priorités: «accroître l’impact des projets de santé numérique auprès des patients et professionnels»; «transformer les atouts de la France en avantage compétitifs»; «soutenir l’innovation»; conforter la «confiance» par «la qualité et sécurité des solutions tout au long de leur cycle de vie»; accélérer sur «l’économie de la donnée» et, enfin, «favoriser le développement de la culture digitale dans les entreprises».