Les syndicats CGT et FO en appellent au juge afin d'obtenir l'abogration du décret sur le contrôle des chômeurs et réaffirment la nécessité d'abandonner la réforme.
La CGT rappelle que «le Conseil d’État a déjà estimé que la précédente version de la réforme constituait une rupture d’égalité considérable», ce pourquoi elle demande aussi l'abrogation du décret sur le contrôle des chômeurs, mais aussi que la ministre a été avertie que «changer une règle aussi fondamentale que celle du Salaire Journalier de Référence (SJR), aurait des conséquences en chaîne». Plus généralement, elle estime que «l’augmentation de la précarité, la multiplication des contrats à durée déterminée de plus en plus courts, sont le fruit de la flexibilisation assumée des différents gouvernements. Nous avons combattu cette précarisation des droits, en luttant notamment contre la loi Travail sous Hollande et les ordonnances Macron dès le début de son quinquennat».
Pour FO, il s'agit aussi d'obtenir du juge «l’annulation du décret», considéré comme toujours injuste «malgré quelques retouches à la marge», vu notamment que «ni la réduction des droits ni la dégressivité ne résoudront le chômage et la précarité». Déplorant «l’obstination à vouloir imposer cette réforme “quoi qu’il en coûte aux salariés”», la confédération «propose toujours que, dans le contexte de la pandémie survenue en 2020, soit prorogées les dispositions de la convention négociée en 2017, qui était en vigueur jusqu’à la fin 2020 – ce qu’elle avait obtenu pour l’essentiel jusqu’alors». Et réaffirme la nécessité de «la lutte contre les recours abusifs aux contrats courts et très courts».