Plusieurs syndicats de salariés dénoncent le choix du Gouvernement d’autoriser les expulsions locatives en dépit de la persistance de la crise. Ainsi l’Union syndicale Solidaires et la CGT annoncent qu’elles participeront aux manifestations territoriales organisées les 29 et 30 mai.
Réagissant à l’annonce du ministre du Logement (21 mai 2021), la CGT accueille certes «favorablement l’annonce de la non-fermeture des centres et places d’hébergement», mais c’est pour rappeler que «celle-ci ne pourra être efficace que si des moyens humains et financiers supplémentaires sont attribués» et, plus généralement, que «le Gouvernement nie la situation dramatique dans laquelle se situent des milliers de locataires sous le coup d’une expulsion imminente».
Pour Solidaires, «le report de la trêve hivernale n’a évidemment rien changé, c’était juste reculer pour mieux verser dans la misère plus grande encore», et il est clair que «le Gouvernement a le devoir (…) de réquisitionner les logements vides, les réhabiliter et les rénover thermiquement. C’est ainsi créer de l’emploi et combattre la précarité énergétique». En outre, le syndicat continue de réclamer une hausse «des salaires et (…) minimas sociaux, (…) aides au logement», ainsi que l’extension du «RSA au 18-25 ans (…) avant la mise en place d’un vrai salaire étudiant», un encadrement des «loyers», sans oublier l’abrogation de «la réforme de l’assurance chômage (…) et (du-NDLR) décret contrôle des chômeurs».