Pour plusieurs syndicats, le Grenelle de l’éducation ne satisfait pas à la nécessité d’un plan d’urgence et de moyens. Consécutivement à la présentation des «conclusions issues des ateliers du Grenelle de l’Éducation» (26 mai 2021), la CGT Éduc’Action «considère que toutes les éventuelles mesures qui pourraient en sortir (et pour le moment très floues) relèvent principalement de l’agenda social mené depuis deux ans au sein du ministère».
Opposé aux «augmentations indemnitaires» (correspondant à la revalorisation salariale pour 2022), le syndicat émet aussi des réserves sur les «mesures concernant les ressources humaines (…) encore en suspension» et «refusera toute tentative de s’attaquer aux statuts des personnels, d’augmenter leur charge de travail et de dégrader encore un peu plus leurs conditions de travail». La priorité doit être à «des moyens et un plan d’urgence pour la rentrée 2021», assorti de nouveaux «postes statutaires», d’une valorisation des «point d’indice et (…) rémunérations, (des-NDLR) grilles indiciaires», ainsi que de l’abrogation de «toutes ses réformes».
Du côté de la FSU, on considère que «Jean-Michel Blanquer évoque des engagements sans aucune garantie pour les années à venir, abandonnant toute idée de loi de programmation pluriannuelle qui aurait permis de donner de la visibilité et de la crédibilité au processus». Le syndicat plaide pour une «revalorisation qui concerne l’ensemble des personnels» sans négliger «la situation des AED et AESH», ni l'égalité professionnelle, et annonce qu'il continuera à mobiliser en vue des discussions de juin sur les «perspectives sur le remplacement, les collectifs pédagogiques, la direction d’école» pour obtenir une «revalorisation (…) sans contrepartie» et, plus largment, pour que soit mis en œuvre «un véritable plan d’urgence».