L’institution savante de la pharmacie tient à rappeler les règles qui encadrent la collecte et la diffusion numériques des données de santé. L’intervention de l’Académie de pharmacie (ANDP) fait suite à «la révélation d’une fuite des données médicales de plus de 500000 patients et, plus récemment, (…) l’information selon laquelle des données personnelles recueillies dans plus de 14000 pharmacies auraient été potentiellement utilisées sans l’avis des personnes concernées».
Pour l’Académie, il convient de souligner «que l’utilisation partagée de données médicales anonymisées entre professionnels de santé est un élément fondamental pour une meilleure prise en charge»; «que ces données, y compris les codifications des médicaments utilisés par les malades, ne peuvent faire l’objet d’aucune commercialisation hors de l’Union européenne sans des accords nationaux et avec une complète transparence»; «que, conformément aux droits des patients, les données personnelles de santé sont leur propriété».
S’il est vrai que «ces données (…) doivent servir, conformément au RGPD, aux partages (…) entre les praticiens», l’accord des patients n’en est pas moins requis. De plus, «les principes de sécurité informatique et d’utilisation appropriée des données médicales de patients relèvent d’une exigence réglementaire, déontologique et éthique».