Pour le syndicat Coordination rurale, une rémunération au juste prix des producteurs agricoles français impose de mieux réguler les importations, en particulier celles de produits ne respectant pas les normes européennes.
La CR appuie notamment sa requête sur le rapport de «l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), qui (…) avance pour la France une augmentation des prix à la consommation supérieure à celle de l’inflation», ainsi que sur les «données de FranceAgriMer, (via lesquelles-NDLR) on observe (…) que pour des produits identiques les prix à l’import sont très souvent supérieurs aux prix à l’export».
Faire appliquer la loi EGAlim
Le syndicat avait alerté par courrier (1er juin 2021) le ministre de l’Agriculture sur la non-application de l’article 44 de la loi EGAlim «qui permet d’interdire les importations de denrées alimentaires qui ne respectent pas les normes de production européennes relatives aux produits phyto-pharmaceutiques et vétérinaires, et les exigences d’identification et de traçabilité». Il lui paraît nécessaire que les pouvoirs publics soient «ambitieux», mettent un frein aux «importations toxiques et prédatrices» pour favoriser, plutôt, «les installations d’agriculteurs». Et de rappeler que «tant qu’on ne se penchera pas sur cette problématique qui inhibe toute volonté de régulation des marchés, toutes les observations, les rapports, les réunions et même les lois franco-françaises n’amélioreront pas la rémunération des producteurs». Dans la même logique, doit s’imposer une «transparence totale sur les pratiques de tous les maillons de la transformation mais aussi des distributeurs qui organisent et pratiquent» ces importations.