Pour le syndicat de l’alimentaire Adepale, la proposition de loi Besson-Moreau doit être adaptée et mieux prendre en compte la filière.
L’Adépale, sur la base de son «1er Baromètre (…) créé pour mesurer l’activité de près de 600 sites agroalimentaires français qu’elle réunit1 est éloquent sur le sujet» (1), émet des propositions auprès des parlementaires dans le contexte du vote sur «la proposition de loi Besson-Moreau» en lien avec la loi EGAlim. Le syndicat de PME rappelle que si la confiance est de retour chez les «PME alimentaires françaises», elles doivent faire face à «des difficultés à recruter», mais aussi et surtout «à des contraintes grandissantes en matière d’approvisionnements, notamment en raison du manque de disponibilité et de la flambée des coûts des matières premières agricoles ainsi que de l’augmentation des prix des emballages».
Adapter la proposition de loi aux besoins des entreprises de transformation
Appelant à une mobilisation des pouvoirs publics, elle juge qu’il faut aller bien plus loin que la proposition de loi Besson-Moreau, jugée être «une mauvaise réponse à un vrai problème» en ce qu’elle oublie, particulièrement, «le maillon charnière situé entre les l’agriculture et la distribution, celui de la transformation». Dans la perspective de mettre un «coup d’arrêt (…) à la stratégie déflationniste des distributeurs» et d’une «revalorisation (…) calculée au cas par cas en raison de la large diversité de produits et des recettes composées par les entreprises alimentaires françaises», l’organisation professionnelle liste 4 priorités aux pouvoirs publics, au premier rang desquelles «permettre aux transformateurs de répercuter les hausses et baisses des coûts des matières premières agricoles dans leurs prix de vente».
Il s’agit aussi d’«assurer une juste concurrence avec les opérateurs internationaux», de «rendre en compte les difficultés d’application (…) de la proposition de loi pour les produits alimentaires assemblés (pizzas, salades composées, sandwiches, plats cuisinés…) composés d’un grand nombre de matières premières agricoles». La «formation du prix (doit intégrer – NDLR) les investissements des entreprises et des exploitations agricoles dans la RSE et la transition agro-écologique, la pêche et l’aquaculture durables».