Les syndicats de la fonction publique hospitalière interpellent le Premier ministre à propos de la suppression, injustifiée, du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
L’adresse au Premier ministre, émise par les organisations syndicales CGT, FO, CFDT, SUD et Unsa, fait suite à leur décision de quitter le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH, 25 juin 2021), dont l’ordre du jour était consacré au «projet de décret concernant les comité sociaux d’établissement», dans les établissements publics de santé, sociaux et médico-sociaux et groupements de coopération sanitaire de moyens de droit public.
Le CSE: une instance dangereuse pour les agents hospitaliers
Pour les syndicats, «la suppression des CHSCT remplacés par une instance vidée de tout contre-pouvoir par la remise en cause du recours à l’expertise, ne sert qu'à une seule chose: protéger les directions en leur laissant tout pouvoir». Plus que jamais, les hospitaliers sont en danger. Invalidité, accidents de travail, maladies professionnelles, burn-out explosent dans le secteur et malgré cela, la possibilité de défense collective sera impossible». Et de rappeler que le «seuil proposé pour une mise en place obligatoire de la commission spécialisée (…) du CSE, (…) est, quant à lui, inacceptable alors que la ministre de la Transformation de la Fonction publique s’est prononcée favorablement à la possibilité de déroger à cette règle au vu de la spécificité de notre secteur d’activité».