La Fédération nationale de l'immobilier marque son opposition au développement de la pratique du permis de louer dans les grandes villes françaises. Si l'objectif affiché «d’éradiquer le comportement scandaleux des profiteurs du logement» lui paraît légitime, l'institution professionnelle regroupant les entreprises du secteur de l'immobilier considère que la mesure n'est pas forcément pertinente. Le président de la FNAIM Jean-Marc Torrolion rappelle en effet qu'il voit mal comment les «marchand de sommeil ou propriétaires peu scrupuleux» s'obligeraient à la déclaration souhaitée, dont au demeurant, les collectivités n'ont pas les moyens de contrôler l'effectivité, ce qui revient à dire que «ce permis de louer ressemble à une bonne conscience plus qu’à une mesure efficace et réaliste».
Ce qui inquiète plus, selon lui, est que «les bailleurs dignes de ce nom, qui ont à souci d’entretenir le logement qu’ils proposent à la location, de le mettre aux normes de toutes sortes (…) ressentent cette contrainte de plus avec écœurement (…) d’autant plus qu’ils savent que les coupables s’exonèreront à non-compte de la déclaration administrative et de l’obtention du permis». Dès lors, on peut estimer qu'il s'agit d'une «dérive administrative condamnable et insupportable à l’heure où le Président de la République veut libérer les énergies», faute d'une politique cohérente envers les professionnels de l'immobilier.