Le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat est particulièrement inquiet des dispositions prévues par le Gouvernement pour le financement de l'apprentissage dans le cadre de la loi «Pour la liberté de choisir son avenir professionnel». Selon l'ensemble des institutions professionnelles consulaires de l'artisanat : «Les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage définis par les branches professionnelles et validés par France Compétences en mars 2019 s’avèrent supérieurs, voire très supérieurs, aux coûts préfectoraux moyens en vigueur, qui servent actuellement de base aux conventions quinquennales de financement entre les régions et les chambres». Il en ressort que les pouvoirs publics mésestiment « les besoins réels des CFA, car les coûts préfectoraux ne prennent pas en compte les aides complémentaires de la Région qui s’arrêteront fin 2019 (…) elle désavantage les CFA existants au profit des nouveaux entrants sur le marché qui, eux, bénéficieront des niveaux de prise en charge définis par les branches dès la fin de l’année 2019».
Le président de l'Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat, Bernard Stalter indique que «Les centres de formation d’apprentis du réseau des CMA, actuellement financés sur la base de coût par apprenti parmi les plus faibles de France, doivent enfin avoir les moyens d’élargir l’offre de formation à un public beaucoup plus large et développer des actions structurantes pour renouveler l’offre de formation». Les chambres consulaires demandent donc que «que le niveau de prise en charge défini par les branches professionnelles soit retenu dès le 1er janvier 2020 pour tous les contrats d’apprentissage actifs, quelle que soit leur date de signature».