L'Union nationale des syndicats autonomes manifeste ses inquiétudes au vu du déséquilibre des comptes 2019 de la Sécurité sociale supérieur à ce qui était prévu par la loi de financement 2017. Sur le fond, l'institution professionnelle en impute la cause au choix du Gouvernement de la «non compensation du crédit d’impôt taxe sur les salaires» et estime que la montée en puissance le TVA dans le financement, qui ne «ne cesse de croitre pour atteindre plus de 10% en 2018» est un facteur de complexité et de non-lisibilité des comptes. L'UNSA redoute, en outre, l'effet d'une non-compensation des mesures prises dans le contexte des Gilets jaunes («exonération des heures supplémentaires», «réduction de 1,7 point du taux de CSG et de CRDS sur les pensions de retraités») sur le déficit annoncé. Par la voix de son porte-parole Laurent Lescure, elle plaide pour que la construction du PLFSS inclue désormais «une véritable concertation en amont avec les partenaires sociaux» et se dit prête à «prendre toute sa place dans les discussions qui vont s'ouvrir» suite à l'annonce des pouvoirs publics d'une «volonté de construction plus partagée».
Force ouvrière estime pour sa part que le Gouvernement a «transformé une perspective d’excédents croissants et durables en déficits». L'institution professionnelle s'élève, surtout, contre une «étatisation financière», témoin la part croissante de la TVA, «impôt le plus injuste par nature» qui, de plus, «rend le financement (…) de plus en plus incertain et illisible». Dénonçant une évolution vers un «système d’assistance dont le risque est qu’il devienne a minima», FO exige le «le retour des compensations intégrales des exonérations décidées par l’État et le maintien de l’autonomie de la branche ATMP, à la gestion paritaire exemplaire».