La Confédération générale du travail se félicite de la décision gouvernementale d'organiser un «Grenelle des violences conjugales» (3 septembre 2019-NDLR), mais souhaite «que les pouvoirs publics (…) adoptent des mesures budgétaires et législatives pour faire reculer les violences», ce qui veut dire aussi des «moyens financiers et humains conséquents (…) pour assurer un accueil des victimes dans tous les commissariats, leur garantir ainsi qu’à leurs enfants un accompagnement social et sanitaire gratuit et permettre un traitement judiciaire rapide de leurs plaintes. L’ensemble des professionnel.le.s doivent être formé.e.s, et des hébergements d’urgence doivent être créés».
La CGT rappelle par ailleurs la convention récente de l'OIT relative aux violences au travail et demande que sa ratification par la France s'accompagne de la mise en œuvre de mesures telles que: «congés payés», « droit (…) de mobilité géographique, fonctionnelle et à des modifications d’horaires», «interdiction des licenciements des femmes victimes et l’allongement des délais de prescription des licenciements abusifs».
Pour l'Union syndicale Solidaires, il faut aller plus loin qu'un Grenelle ou de nouvelles lois, et acter «aucune plainte refusée et sans suite (…), des mesures de protection rapides (…), des places suffisantes en hébergement d’urgence dans tous les départements, des fonds pour les associations qui accompagnent les femmes victimes». L'institution professionnelle estime que la récente convention de l'OIT constitue une «avancée notable», dont la ratification par la France doit s'accompagner des «moyens nécessaires pour que ça change».