La Fédération nationale des exploitants agricoles et Jeunes agriculteurs demandent aux chambres d'agriculture de «suspendre toutes discussions sur le contrat d’objectifs» avec le ministère de l'Agriculture en réaction à l'éventualité d'une réduction de «taxe additionnelle à la taxe foncière» qui assure leur financement. Les organisations professionnelles agricoles estiment que le motif avancé, à savoir «réduire la pression fiscale sur les exploitations agricoles», n'est pas justifié au regard d'un monde professionnel qui «a toujours affirmé sa volonté d’avoir des moyens mutualisés pour accompagner le plus grand nombre d’exploitations agricoles». Surtout, elle fustige l'incohérence entre l'appel «à prendre le virage de la transition vers plus de durabilité» et la suppression des «moyens qui permettent d’accompagner massivement ce mouvement: la formation des agriculteurs, le conseil individualisé, l’innovation» dont les chambres d'agriculture sont un acteur clé.
De son côté, l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture plaide pour «un contrat d’objectifs (…) avec les moyens financiers en adéquation», adossé à un «projet stratégique ambitieux», élaboré de manière collaborative par l'ensemble des établissements consulaires, dont elle a présenté les grandes lignes à la presse, le 24 juillet 2019. Ce contrat est structuré par 3 axes clés : «Accompagner l’agriculture dans ses transitions économiques sociétales et environnementales», «Créer plus de valeur dans les territoires via des projets territoriaux associant les agriculteurs, les collectivités et la société civile», «Restaurer le dialogue entre la société et l’agriculture». Il se concrétisera par des actions prioritaires concernant l'accompagnement à la reprise des exploitations, la contractualisation avec les intercommunalités, le soutien à la conversion au bio, le conseil stratégique aux exploitants.