Les principales organisations professionnelles agricoles appellent le Gouvernement à un soutien plus affirmé aux exploitants sinistrés par la sécheresse et, notamment à une révision de certaines règles de la Politique agricole commune.
Pour la Coordination rurale les mesures dérogatoires concernant le fauchage des jachères interviennent trop tard, de même que les aides financières annoncées le 26 juillet 2019 par le ministre de l'Agriculture, qui, du reste ne représentent qu'une «augmentation de l’avance (70% au lieu de 50%) des aides PAC au 16 octobre».
La Fédération nationale des exploitants agricoles et Jeunes agriculteurs considèrent que la situation est exceptionnelle et demandes des mesures exceptionnelles, à savoir: exonération des frais de péage et élargissement des «dérogations aux règles de transport (…) afin de faciliter les échanges de fourrage», mais aussi et plus structurellement: infléchissement de «la réglementation (…), notamment concernant les règles de gestion des surfaces d’intérêt écologique (SIE) imposées par la PAC».
La Confédération paysanne ne peut que constater «une situation alarmante: un manque abyssal de fourrage, faisant suite à une année déjà critique qui a limité la constitution de stocks. Nombre d'éleveurs se retrouvent à devoir alimenter les animaux comme en hiver... alors que la disponibilité des fourrages est médiocre et que leurs prix flambent». Pour la Conf‘, l'avance des aides PAC ne répond pas, non plus, à l'urgence. Il lui apparaît plus que jamais nécessaire «la mise en place d'un système mutualiste et solidaire de gestion des risques (…) géré par les paysannes et les paysans, et abondé par l'ensemble de la filière et par les pouvoirs publics, afin d'indemniser rapidement» et, plus largement de «réorienter notre modèle agricole, afin d'adapter nos systèmes à la nouvelle donne climatique mais aussi d'améliorer notre contribution au climat».