Suite à l'annonce du Président de la République de ne pas signer l'accord Mercosur, la Coordination rurale et son affilié France Grandes Cultures notent avec satisfaction que «le Président de la République (…) a semblé montrer qu’il avait compris l’origine du principal problème de l’agriculture européenne: le déficit en protéines végétales», et saluent «une évolution très positive car le discours officiel français n’évoquait jusqu’à maintenant que la ”stratégie protéique nationale”». Les organisations professionnelles soulignent toutefois que «il va aujourd’hui falloir commencer par renégocier les accords commerciaux», non seulement avec le Brésil mais aussi avec les États-Unis, condition sine qua non d’une véritable «exception agriculturelle».
Satisfecit plus marqué de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et Jeunes agriculteurs, lesquels considèrent qu’il s’agit «d’une décision de sagesse face à un traité qui allait offrir en pâture l’agriculture française, en ouvrant les portes du marché européen à des produits ne respectant pas les normes de production françaises et européennes». Elles entendent néanmoins en rappeler les enjeux aux «parlementaires qui vont se prononcer sur l’accord CETA».