Les organisations du transport routier (Fédération nationale du transport routier, Union TLF, Organisation du transport routier européen, Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles, Chambre syndicale du déménagement) s'insurgent contre le Gouvernement, accusé de ne connaître que le «passage en force comme méthode», suite au discours de la ministre des Transports devant les députés le 2 septembre 2019.
Les signataires dénoncent, chiffres de la Commission nationale des comptes des transports de la Nation à l'appui, la validité de l'argument selon lequel la TICPE serait affectée au financement des infrastructures et rappellent que «En 2014, le transport routier de marchandises a accepté une hausse de 4 centimes de la TICPE qui devaient directement financer les infrastructures mais visiblement, ils n’ont pas été investis dans ces dernières». Elles contestent aussi la sur-évaluation de la pollution imputable au transport routier de marchandises et précisent que «celui-ci ne représente que 5,7% des émissions». Enfin, elles notent que la nouvelle méthode annoncée pour l'acte II de la présidence Macron est loin de s'être traduite dans les faits: «le gouvernement n’a nullement concerté les professionnels et les a mis devant le fait accompli en juillet. Un rendez-vous a été demandé à Matignon… silence radio. Madame Borne dit dans la presse qu’elle recevra les transporteurs… mais tout est déjà acté».