Plusieurs syndicats de médecins libéraux (Confédération des syndicats médicaux français, Fédération des médecins de France, MG France, Syndicat des médecins libéraux, Bloc) manifestent leur opposition aux pistes «issues de la mission Carli-Mesnier» sur la «refondation des Urgences». Ils alertent aussi la ministre de la Santé sur le fait que faute de revoir la copie «les syndicats de médecins libéraux n’auraient plus d’autre possibilité pour se faire entendre que de s’engager résolument dans une grève des gardes».
Les organisations professionnelles considèrent en effet que le principe d’un «Service d’accès aux soins sous l’égide de l’hôpital» n’est en fait qu’un «nouvel habillage» du 115, dont l’effet sera, techniquement de «monopoliser tous les moyens financiers disponibles: ARM et régulation notamment», et de noyer les «urgences vitales au milieu des appels concernant les soins non-programmés». La solution qu’ils préconisent est celle d’une complémentarité entre les services hospitaliers et la médecine libérale, exigeant notamment «un mode d’emploi de l’organisation des soins s’appuyant sur une filière spécifique aux soins de ville pour les soins non programmés, concrétisée par un numéro dédié», «une régulation des demandes de soins non programmés gérée par des organisations libérales» assortie d’une «valorisation de la prise en charge de ces soins non programmés».