Le Conseil du commerce de France n'apprécie pas les propos de la ministre de la Transition écologique «mettant en garde les Français contre “une frénésie de consommation” (le 25 novembre 2019 – NDLR) en réaction au black friday. Le syndicat d'employeurs invoque notamment le baromètre l'ADEME/Greenflex montrant que les «Français ont déjà changé leurs pratiques au quotidien pour réduire l’impact de leur consommation», invalidant du même coup les propos d'Élisabeth Borne. Le CDCF rappelle encore «Cette opération promotionnelle arrivée récemment en France a tout de suite trouvé son public. De très nombreux acteurs du commerce se la sont appropriée avec succès et l’ont adaptée aux attentes des consommateurs français. Les pouvoirs publics devraient s’en réjouir plutôt que de le déplorer, car tout ce qui relance et porte la consommation est bon pour le commerce, et donc pour l’économie française».
En revanche, le CDFC, tout comme l'Association des commerçants et artisans des métropoles de France, l’association «J’aime Mon Marché», la Confédération des commerçants de France, la Fédération des marchés de gros de France, la Fédération Saveurs Commerce, la Fédération des fromagers de France, la Fédération française des associations de commerçants, et des unions commerciales regroupées, ainsi que les réseaux consulaires des CCI et des CMA, se mobilisent avec le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, pour appeler «les Français à privilégier les achats, notamment pour leurs achats pour les fêtes de fin d’année, chez leurs commerçants et artisans de proximité». Au-delà de la conjoncture «Gilets jaunes», la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher tient à souligner que «ces différents acteurs sont également impliqués dans les politiques publiques menées en faveur du commerce et de l’artisanat, notamment dans la mise en oeuvre de la Stratégie nationale pour l’artisanat et le commerce de proximité».
De son côté, CMA France, par la voix de son président Bernard Stalter se prononce pour la création de «Samedis de l'artisanat» dans le cadre des fêtes de fin d'année afin d'encourager le «Made in France» et «de faire revenir les clients dans les centres villes désertés depuis un an par les clients».