Dans la perspective de la journée de mobilisation du 5 décembre contre, notamment, la réforme des retraites, voire de «l'installation du mouvement dans la durée», la Confédération des petites et moyennes entreprises s'inquiète d'un impact négatif sur l'activité des commerces. Le syndicat d'employeurs «appelle donc les manifestants à prendre conscience de leur responsabilité (…) Les plateformes internationales d’e-commerce seraient les grandes gagnantes d’une situation qui, à l’inverse, conduirait des commerçants de proximité à déposer le bilan».
Le Conseil du commerce de France «espère que l’activité des commerçants ne sera pas entravée au-delà du 5 décembre», ce d'autant que s'il comprend les «décisions strictes de la Préfecture de Police de Paris afin de maintenir l’ordre public» (obligeant à la fermeture des commerces sur le trajet de la manifestation—NDLR), il n'en estime pas moins qu'elle empêche les professionnels de «disposer librement de leur outil de travail» et «risque d’entraîner pour eux une perte de chiffre d’affaires».
Le réseau Croissance Plus s'alarme également des conséquences néfastes de l'événement, pour les entreprises, les salariés qui ne pourront pas télétravailler, tout en reconnaissant la réalité difficile connue par l'immense majorité des Français: «perte de revenus, de pouvoir d’achat, incompréhension, exaspération». L'organisation en appelle au respect de «la liberté d’entreprendre et de travailler», mais estime nécessaire une «modernisation de nos mécanismes de dialogue social».