L'Union des chirurgiens de France (UDCF) et le BLOC, regroupement de l'UDCF, du Syndicat des anesthésistes libéraux (AAL) et du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), ainsi que le Conseil national des jeunes chirurgiens (CNJC) demandent à la ministre de la Santé de surseoir à la mise en application, au 1er janvier 2020, du décret «mesures transitoires» du 28 juin 2019 concernant les infirmier(e)s de bloc opératoire (Ibode–NDLR). Motif: il y a un risque de «graves perturbations et une insécurité juridique dans les blocs opératoires».
Les syndicats de professionnels libéraux du secteur sanitaire et social rappellent qu'ils avaient, en 2015, alerté les pouvoirs publics sur un décret «reconnaissant l’exclusivité de certains actes devant être réalisés par les seuls IBODE», étant entendu que «le nombre d’infirmiers et infirmières diplômés IBODE (…) est aujourd’hui très
largement insuffisant dans les hôpitaux et les cliniques». De plus, à compter de cette date, «la responsabilité des chirurgiens pourrait ne plus être assurée», et il en résulterait donc une «insécurité juridique (…) fortement anxiogène pour toutes les équipes opératoires». Il serait souhaitable de «permettre aux IDE (infirmiers diplômes d'État–NDLR) de poursuivre toutes leurs activités» et, plus sûrement «de réunir avant le 1er janvier 2020 des conditions juridiques permettant la poursuite de l’activité opératoire».