Les organisations professionnelles de santé, de l’ingénierie et de l’industrie du numérique plaident en commun pour un plan santé 2022 très orienté numérique.
«Construire un cadre national souverain en matière de numérique en santé», tel est l’objet d’un appel commun aux pouvoirs publics, aux professionnels, aux usagers par un collectif d’organisations professionnelles du secteur de la santé (France Assos Santé, Confédération des syndicats médicaux français, MG France, Syndicat des médecins libéraux), de l’ingénierie médicale (Association des structures d'informatique hospitalières publiques autonomes, Fédération des éditeurs d'informatique médicale et paramédicale ambulatoire, Syndicat national de l'industrie des technologies médicales), de l’ingénierie et du conseil (Syntec Numérique), de l’industrie du numérique (Tech In France).
Le collectif constate à la fois que «le paysage de la santé en France s’est enrichi d’outils numériques rentrés dans l’usage quotidien des professionnels (…) informatisation des cabinets médicaux, gestion de dossiers patients, services d’aide à la prescription, dématérialisation des procédures et de facturation (…) outils facilitant l’accès aux soins et la coordination entre les professionnels de santé : DMP, messageries sécurisées, agendas et dossiers partagés, prise de rendez-vous, téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance, thérapies digitales». Mais il note aussi que «ce bouleversement s’est fait au fil des années de façon dispersée, avec un déficit de règles claires et partagées par tous et sans socle numérique fédérateur au niveau national».
Il demande donc à l’État d’édicter des règles claires «en prenant appui sur des services socles régaliens portés par des plateformes (…) ouvertes, en articulation avec la diversité des services proposés par la sphère industrielle», c’est-à-dire de confirmer l’un des axes majeurs du «Plan Ma Santé 2022». Et il invite «l’ensemble des acteurs, industriels offreurs de services numériques et usagers des services proposés, à s’inscrire dans ce cadre de référence».