La CFDT, la CFTC et l’UNSA signent en commun un document de recommandations relatives à la gestion du télétravail, pendant l’après-confinement et au-delà.
Pour la Confédération française et démocratique du travail (CFDT), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), il faut prendre acte de la montée en puissance du télétravail occasionnée par la crise COVID-19.
Une nécessaire formalisation pour l’avenir et par la dialogue social
Cependant, il faut aussi aller au-delà de la mise en œuvre «empirique» qui a prévalu pour envisager une «formalisation collective pour asseoir quelques principes indispensables, identifier les difficultés, dégager des repères communs, permettre un retour d’expérience» et nourrir la «la mise en place d’un accord de télétravail pertinent tant en période “ordinaire” qu’en période “dégradée”».
Un principe incontournable en la matière est que s’applique le principe d’un «double volontariat entre le travailleur et l’entreprise ou l’administration». En outre, une bonne gestion du télétravail implique un «dialogue social», qu’il se concrétise, pour le salarié et l’employeur, par une «charte» ou de préférence un «accord», mais aussi dans la mise en œuvre des«plans de continuité d’activité ou plans de reprise d’activité de l’entreprise» au sein des instances du personnel idoines (CSE, CHSCT).
Pour les 3 organisations syndicales, un certain nombre de règles ou modalités de mise en œuvre sont à privilégier: «alternance télétravail/travail en présentiel», stipulation de la mention dans les offres d’emplois, formalisation du volontariat en interne, pratiques managériales adaptées pour favoriser l’acceptation par le salarié, et aussi fourniture de l’équipement et du matériel par l’entreprise. En résonance avec la crise COVID, «La prévention des risques professionnels, quelle qu’en soit leur origine doit être de mise et faire l’objet d’une prise en compte et d’une évaluation a priori», et une attention spécifique doit être portée aux «travailleurs handicapés».
S’il est vrai que «L’expérience imposée de télétravail a démontré la pertinence de cette modalité d’organisation du travail dans nombre d’entreprises et administrations», il devient envisageable de mobiliser le dialogue social pour «réinvestir le bénéfice de la reconfiguration des locaux de l’entreprise/administration dans la mise en œuvre du télétravail au bénéfice de ses conditions d’exercice».