L’Ordre national des infirmiers interpelle les pouvoirs publics sur les attentes de la profession, très mobilisée à l’occasion de la crise, mais toujours en attente de reconnaissance.
Patrick Chamboredon, président de l’Ordre des infirmiers, estime notamment que «les premiers enseignements de cette crise nous confirment qu’il est indispensable de faire évoluer les textes qui encadrent l’exercice de la profession infirmière». L’institution ordinale relaie une nouvelle fois, auprès des pouvoirs publics, les attentes «urgentes» mais aussi de plus long terme de la profession, exprimées dans le cadre d’une consultation interne.
Habiliter l’infirmer au télésoin et aux tests de dépistage
Les infirmiers apportent très largement leur soutien à la proposition de l’ONI de «reconnaître comme pupilles de la Nation les enfants des professionnels de santé décédés des suites du Covid-19», à propos de laquelle il poursuit sa «mobilisation». Dans le contexte de gestion de la crise COVID en cours, l’Ordre «rappelle le besoin critique de protéger les infirmiers, en leur garantissant l’accès à tous les équipements de protection nécessaires», mais aussi la nécessité d’habiliter la profession à la «prescription des tests de dépistage», et enfin, l’extension du droit à la pratique du «télésoin» (autorisée par dérogation): à cet égard, l’ONI insiste sur la publication attendue des « décrets d’application relatifs au télésoin infirmier pour tous les patients (…) comme le prévoit la loi santé promulguée en juillet 2019».
La «révision des textes qui encadrent l’exercice» conditionne le plus long terme… Mais l’ONI souhaite aussi qu’elle soit «engagée en urgence».