L’Ordre national des infirmiers entend être associé au « Ségur de la Santé» annoncé par le ministre. Et y faire valoir une nécessaire reconnaissance de la profession.
Ainsi que le rappelle Patrick Chamboredon, président de l’Ordre des infirmiers: «Pour ne pas rater ce rendez-vous unique pour notre système de santé, n’oublions pas les infirmiers, première profession de santé en France par le nombre. L’enjeu principal est de garantir une prise en charge des patients toujours plus efficace et plus humaine».
Pour une revalorisation globale de la profession infirmière
L’ordre souhaite «être associé» au «Ségur de la Santé» annoncé récemment par le ministre, où il plaidera une «revalorisation globale de la profession infirmière» dans le cadre d’une «refondation historique de notre système de santé » qui doit «concerner l’hôpital, mais aussi les établissements médico-sociaux, les EHPAD, les interventions au domicile des patients…».
L’ONI énonce, dans cette perspective, 5 propositions. Premièrement, «augmenter le nombre d’infirmier(e)s dans le système de soins, et intégrer des ratios infirmiers/patients spécifiques à chaque service à l’hôpital». Deuxièmement, reconnaître «la contribution réelle des infirmiers à l’offre de soins» et donc «engager (…) la révision des textes qui encadrent l’exercice de la profession». L’instauration «d’une véritable logique de carrière» est également nécessaire, selon l’ONI. L’institution ordinale souhaite encore que la profession «puisse travailler davantage en coopération avec les autres professionnels de santé», mais aussi que le projet gouvernemental ne néglige pas «le mérite du système de soins "en ville"».