Force ouvrière rappelle son exigence que les mesures d’exception soient contenues dans la durée et ne soient pas prétexte à une remise en cause des droits des salariés.
Pour la Commission exécutive confédérale de Force ouvrière, «le régime d’exception qui conduit à justifier la possibilité de gouverner (…) par ordonnances et décrets, en s’affranchissant notamment des consultations obligatoires, à commencer par le respect de l’article L1 du Code du travail donnant la primauté à la négociation collective nationale et interprofessionnelle», est contestable.
Les syndicats n’ont pas à assumer les politiques publiques décidées par le Gouvernement
Le syndicat de salariés dénonce, en outre, «la politique (…) qui conduit à faire assumer les politiques publiques en matière économique et sociale aux organisations syndicales au travers de conférences dites sociales, chartes ou pactes sous tutelle de l'Etat ou de ses représentants et des régions».
FO affirme aussi ses positions concernant plusieurs aspects de la gestion de la crise. Sur le plan sanitaire: «mise en œuvre des moyens de production, de distribution et de prise en charge systématique des EPI», pratiques de dépistage qui doivent pas «mettre en cause la protection des données personnelles, a fortiori en matière de santé protégées par le secret médical». Sur le plan économique et social: «suspension des procédures de licenciements, (…) renoncement à la réforme de l’assurance chômage», «réinvestissement d’ensemble dans la Fonction publique et les services publics», «augmentation générale des salaires et du SMIC, dans le privé comme dans le public». L’urgence est aussi à «l’arrêt de la distribution des dividendes, bonus et stocks options, et à une fiscalité sur les hauts revenus et la spéculation boursière».