Suite à des publications de la DARES et de Pôle Emploi sur l’évolution du chômage, les organisations syndicales de salariés demandent au Gouvernement de revoir sa politique.
Pour l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et pour une autre politique de l’emploi
Ainsi que l’explique la secrétaire générale adjointe de la Confédération française et démocratique du travail (CFDT), Marylise Léon: «la hausse du chômage en France est historique et catastrophique pour nombre de travailleurs» et «La réorientation des politiques de l’emploi et du travail ne peut pas se limiter à des ajustements ponctuels d’exonérations et subventions, ou encore à un assouplissement du Code du travail». Le syndicat appelle particulièrement à traiter deux urgences. D’abord «l’annulation par le gouvernement des règles de la réforme de l’assurance chômage reportées au 1er septembre». Ensuite «la tenue d’une mobilisation sur l’emploi et le travail. Elle doit permettre de construire collectivement des solutions concrètes à la situation inédite actuelle», autour de thèmes tels que «l’apprentissage et la formation professionnelle», «l’accès des jeunes à l’emploi», la « sécurisation des parcours professionnels», le «dialogue social d’entreprise»…
Pour la Fédération syndicale unifiée (FSU) il faut plus particulièrement agir en faveur des «jeunes non qualifiés et/ou les moins qualifiés» en allouant d’urgence des moyens au «service public d’éducation et de recherche, de la formation initiale et continue», en lançant un «grand plan d’investissement dans la formation initiale», et en optant pour une politique d’accompagnement et d’aide à l’embauche (…) sur des missions durables et pérennes(…) notamment dans les milieux éducatifs sociaux et culturels». La FSU réclame aussi que soit suspendue «l’application du deuxième volet» de la réforme de l’assurance chômage.
La Confédération générale du travail (CGT) estime pour sa part qu’ «il y a urgence à mettre en place la sécurité sociale professionnelle qui garantira à toutes et tous un revenu de remplacement: cela passe par l’annulation de la réforme scandaleuse de l’assurance chômage et la construction de nouveaux droits». La CGT préconise en outre «une politique industrielle favorisant la transition écologique et l’indépendance stratégique, à travers notamment, les relocalisations, le partage du temps de travail, la confiscation des dividendes pour relancer l’investissement».
Force ouvrière, favorable également à l’abandon de la réforme, réaffirme en outre son exigence «d’une suspension des procédures de licenciements, d’un contrôle strict afin d’empêcher les suppressions d’emplois là où les entreprises ont bénéficié ou bénéficient d’aides publiques».